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vendredi 10 juin 2011

L'amour a ses raisons...


le Baiser de l'hôtel de ville de Robert Doisneau en 1950
Le coeur a ses raisons, que la raison ne connaît point; on le sait en mille choses.


Nous disait Blaise Pascal dans ses "Pensées" (1670) en évoquant Dieu. Ce célèbre dicton est devenu aujourd'hui : L'amour a ses raisons que la raison ignore pour évoquer (pardonner ?) les erreurs commisses par amour. Est-ce aussi le cas lorsque la raison de celui qui aime est une part constituante d'un esprit hautement cultivé et critique ? Après avoir évoqué Anne Sainclair sur ma page Facebook et remit en question son soutien désintéressé à Domnique Strauss Khan, certains de mes amis facebookiens sont restés persuadés que seul l'amour dictait ses faits et gestes.

Jusqu'où une femme peut-elle aller pour l'amour d'un homme ?

Les sentimentales diront qu'il n'y a pas de frontière à l'amour, car s'il est sincère, il est absolu et sans limite. Sans limite, cela voudrait donc dire qu'il dépasse l'entendement et la réflexion. Ce qui n'est pas réfléchi ouvre les portes à tous les débordements, à toutes les outrances. Michelle Martin était-elle à ce point amoureuse de Marc Dutroux pour avoir accepté sa pédophilie meurtrière ? Idem pour Monique Olivier, épouse de Michel Fourniret ( tueur en série, principalement sur de femmes et des jeunes filles) ? Qu'en est-il d'Eva Braun, la femme d'Adolph Hitler qui accepta de se suicider avec lui le 30 avril 1945 au lendemain de la signature de leur acte de mariage ? Dans un récent article, j'ai lu aussi que de nombreuses femmes rêvaient de trouver un mari dans le couloir de la mort des prisons américaines et que le phénomène était tel, que des chercheurs tentaient de comprendre pourquoi les pires criminels recevaient tant de propositions de mariage (le plus grand nombre de proposition viendrait de Grande Bretagne et des Pays-Bas !!!) Il y a là chez l'humain et chez la femme en particulier une part de mystère qui laisse perplexe la romancière que je suis. Même s'il est objectivement possible de trouver des circonstances atténuantes à ces « amoureuses » singulières, il est subjectivement difficile de comprendre le bonheur et la joie qu'elles en retirent, somme toute, quand même, finalité de l'état amoureux. Être amoureux c'est une promesse de bonheur pour soi et le sujet de cet amour, c'est trouver en l'autre cette meilleure part de soi-même, c'est le placer sur un trône inaccessible parce qu'il est unique, inégalé et inégalable. Aimer c'est comprendre qu' « il » est, à lui seul, la concentration de tout ce que l'Homme a de meilleur. Aimer c'est comprendre pourquoi on existe et quel but donner à sa vie. Il y a en l'amour de l'admiration, de la sublimation, une attraction positive qui est d'abord et avant tout une réverbération de ce que chacun(e) recèle en lui. La fascination pour un Dutroux, un Mussolini, un Hitler, un meurtrier, un violeur ou un terroriste est un sentiment malsain qui ne peut en aucun cas être associé à de l'amour.
























































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