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mardi 10 avril 2012

Je ne suis pas raciste mais...

Les éditions M.E.O. ont le plaisir de vous présenter

la réédition de l’ouvrage « Je ne suis pas raciste, mais… »

de Malika Madi et Hassan Bousetta

(précédemment paru aux éditions Luc Pire et indisponible)



Comment des jeunes perçoivent-ils aujourd’hui l’immigration, la diversité culturelle et en particulier l’islam et les musulmans ?

Entre janvier et juin 2006, Malika Madi a parcouru les écoles secondaires de la Fédération Wallonie-Bruxelles et animé une centaine de rencontres en classe dans le cadre du projet “Écrivain à l’école”. Chacune de ces rencontres fut pour elle l’occasion d’ouvrir le dialogue avec des élèves de 4e, 5e et 6e secondaires sur la question de l’altérité et des thèmes qui s’y rapportent comme l’immigration, la diversité culturelle, l’islam, etc.

Grâce à l’appui et l’engagement des enseignants, chaque visite fut précédée d’une séance au cours de laquelle les élèves furent amenés à rédiger librement un texte sur leur perception de l’Autre. Tous ces témoignages ont ensuite été soigneusement rassemblés par Malika Madi et ont servi de point de départ, tout autant que de matière première, à la rédaction du présent ouvrage.

Ce texte a surtout la volonté de poursuivre l’échange et tente d’apporter un complément d’information par rapport à ces débats qui, à l’évidence, interpellent les jeunes. Pour répondre à ce défi, Malika Madi s’est tournée vers Anne Morelli et Hassan Bousetta, qui ont prêté leur concours à l’analyse des témoignages et à la rédaction du livre.




LES AUTEURS

Malika Madi est romancière et animatrice d’ateliers d’écriture. Son roman “Nuit d’encre pour Farah” a obtenu le Prix de la Première œuvre de la Communauté française de Belgique.

Hassan Bousetta est chercheur au FNRS et travaille à l’Université de Liège au Centre d’Études de l’Ethnicité et des Migrations.

Anne Morelli, professeur de critique historique à l’Université Libre de Bruxelles, est l’auteur de plusieurs ouvrages consacrés à l’immigration en Belgique.



ISBN : 978-2-930333-50-2 Nombre de pages : 120 Prix : 15,00 EUR



« L’actualité internationale fait souvent état de tensions religieuses ou communautaires. Cela suscite bien des questions dans les écoles, révèle des peurs et provoque des replis qu’ils soient identitaires ou sécuritaires. Comment protéger les valeurs de tolérance, de respect et préserver la jeunesse des stéréotypes et préjugés provoqués par la méconnaissance de l’autre, par l’ignorance des cultures ? C’est l’objectif de cet ouvrage collectif (1) qui livre un panorama didactique des concepts liés aux migrations et à ses chocs culturels. A la fois synthèse et plaidoyer multiculturel, l’ouvrage se prête à une utilisation plurielle.

(…)

La diversité culturelle est un des fondements de nos sociétés contemporaines. Il est devenu rare de trouver encore dans le monde des sociétés monoculturelles. Dans une société multiculturelle, il conviendra de vivre ensemble : de communiquer et de partager sur un même pied d’égalité. C’est là, bien évidemment, que se trouve toute la difficulté. Toute société basée sur le ghetto ne peut être une société multiculturelle démocratique.

(…)



Les sociétés démocratiques se trouvent souvent face à un dilemme : relativisme culturel ou ethnocentrisme ? Poussés à l’extrême, ces concepts ou points de vue peuvent aboutir à une justification de pratiques qui sont antinomiques aux droits et libertés fondamentales. Ces mêmes pratiques ne sont pas nécessairement le fruit du religieux mais trouvent leurs origines dans la culture ou la société (l’esclavagisme, la misogynie, la ségrégation). Peut-on au nom de traditions et du respect des traditions se détacher de sa propre culture pour comprendre – et assimiler ? - celle des autres ou bien faut-il adopter le regard philosophique des droits de l’homme comme une donne véritablement universelle ?

(…) »

Christine Donjean (Revue « Réflexions », Université de Liège)


EXTRAITS : QUELQUES RÉFLEXIONS D’ÉLÈVES


«Les cultures sont faites pour échanger. Mais la religion n’est pas la culture, et les gens se trompent beaucoup là-dessus. Les cultures doivent être échangées, pas la religion, ça ne crée que des disputes» (Jenny, 16 ans)

«C’est surtout les évènements qui se déroulent dans le monde, comme les attentats, qui me poussent à avoir cette méfiance envers les musulmans » (Matthieu, 17 ans)

«C’est dommage que les étrangers se regroupent au lieu de se lier avec les autochtones» (Mathilde 15 ans)

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