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mercredi 18 mai 2011

DSK : Du Sofitel à Rikers Island


La femme de chambre qui aurait été victime d'agression sexuelle de la part de DSK, voit sa vie basculer de l'ordinaire à l'extraordinaire. Il y a moins d'une semaine encore, elle était une employée d'hôtel comme il y en existe tant à travers le monde et la voici aujourd'hui au cœur d'une procédure judiciaire sans précèdent dans l'histoire de la finance, de l'économie et de la politique française contemporaine. DSK est, apparemment, un dragueur et un harceleur notoire. Son comportement envers les femmes serait, depuis très longtemps, celui d'un séducteur qui « séduit » par la force. Jean-Pierre Olié, psychiatre, dit ce matin dans le Figaro : « Le séducteur a besoin de percevoir chez l'autre une empathie, une assurance, une réponse positive, un élan. Le violeur veut une emprise, une maîtrise de l'autre. Il s'inscrit dans le déni de son attente.» Où se situe DSK ? Certaines journalistes avouent aujourd'hui avoir refusé des interviews en tête à tête avec lui tant son penchant immodéré (pathologique ?) pour le sexe est chose connue dans les milieux journalistiques et politiques. Les journalistes français se défendent aujourd'hui de n'avoir pas divulgué le vice de l'ex champion des sondages pour la présidentielle française de 2012 mais « la séduction, la drague, les aventures amoureuses et sexuelles font partie de la vie politique ». Voici donc le président du Fond Monétaire International pris aux pièges de ses vices, de ses travers, de sa mauvaise appréciation d'une situation qui a fait basculer sa vie. Logé dans une chambre à trois mille dollars il y a quatre jours, le voici partageant un toit avec les dealers les plus dangereux, les chefs de gangs les plus meurtriers et les assassins les plus sanguinaires de la Côte Est des États Unis . Vêtu habituellement de costumes à trente cinq mille dollars, il porte à l'heure qu'il est la tenue orange des locataire de Rikers Island. Comme le souligne les gros titres, c'est :« Une descente aux enfers ».

Et la victime ? Cette femme faisait son travail et son intégrité (physique et morale) a été atteint. On songe à cet homme, à ce qu'il était et à ce qu'il est aujourd'hui mais qui est la victime dans cette affaire ? Qui devons nous plaindre ? La défense de DSK aurait engagé des détectives privées musulmanes pour faire un travail d'enquête appuyée dans le quartier du Bronx où elle résidait avant les faits. A raison de 60 mille dollars de l'heure, ces « détectives voilées » (qui compte intégrer la vie du quartier sans révéler leurs intentions, bien sûr) sont sensées trouver des cadavres dans les placards de la guinéenne, histoire de discréditer son témoignage. Défendu par les plus grands spécialistes du droit pénal américain, DSK à les moyens de s'en sortir. S'il est coupable mais qu'il y parvient, il ne pourra jamais se relever, ni politiquement, ni humainement.







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