Marliyn, victime de son image |
La robe que Marylin Monroe portait dans le film « Sept ans de Réflexion » vient d'être vendue aux enchères 4,6 millions de dollars dans une salle de vente de Beverly Hills. 4,6 millions de dollars pour un drapé blanc et une fermeture éclair. 4,6 millions de dollars soit une somme largement suffisante pour ouvrir une bibliothèque, une école et un hôpital au Darfour, au Tchad ou au Sri Lanka (je n'ose même pas rêver de cette somme pour entreprendre les travaux du sublimissime Hôtel Particulier Losseau classé mais qui tombe en ruine à Mons !!!http://www.facebook.com/home.php#!/pages/Il-faut-sauver-la-Maison-Losseau/104759216275450 )
Que va faire le propriétaire d'une telle fortune avec cette robe, fût-elle celle de Marilyn Monroe ? La regarder ? La porter en fantasmant sur le corps de celle qui s'y glissa jadis et joua les fausses effarouchées sur une grille de métro lorsque la robe s'envola au passage du train en dévoilant ainsi ses jambes ? 4,6millions de dollars... Le rêve n'a pas de prix ! Mais la raison en a, elle (la robe ne fut pas le seul objet mis en vente ce WE à L.A, d'autres objets « mythiques » ayant appartenu à Julie Andrews, Audrey Hepburn etc. ont été vendus ). La raison donc ! Imaginons : je suis riche, très riche et je suis une inconditionnelle de tel ou tel artiste. Un objet lui appartenant est mis en vente (son premier biberon, sa voiture, sa brosse à dent...) je fais l'acquisition de l'objet convoité (payé comme il se doit une petite fortune), je le ramène chez moi et puis... Chez le fan, la groupie, l'admirateur effréné ou le collectionneur frénétique il y a à faire une vraie analyse du psyché, cela répondrait à bien des questions. Dans celles que je me pose, une me taraude plus que les autres : Pourquoi ne nous est-il plus possible, à un moment donné, de voir en l'Autre qu'un être humain avec sa grandeur mais aussi ses failles ? Quand cessons nous de le percevoir comme un simple mortel pour en faire un être immortel ? Je refuse une fois encore de m'improviser psychanalyste mais est-ce une manière, en projetant sur l'autre l'immortalité, d'apprivoiser notre propre mort ? Payer des millions de dollars un objet qui n'a qu'une valeur sentimentale ne serait-il pas comparable au doudou que serre l'enfant dans ses bras, la nuit, pour se sentir rassurer avant de s'endormir ? Hollywood est un leurre, je le sais pour avoir visité les studios Universal. Rien n'est plus factice que l'usine à cinéma. Décors en carton, villages, quartiers reconstitués mais pourtant source de rêve à travers le monde pour des millions de personnes. Wisteria Lane ; factice, Jurasik Park, factice (même ma fille de 7 ans n'a pas eu peur !) Retour vers le futur ; factice...
Que va faire le propriétaire d'une telle fortune avec cette robe, fût-elle celle de Marilyn Monroe ? La regarder ? La porter en fantasmant sur le corps de celle qui s'y glissa jadis et joua les fausses effarouchées sur une grille de métro lorsque la robe s'envola au passage du train en dévoilant ainsi ses jambes ? 4,6millions de dollars... Le rêve n'a pas de prix ! Mais la raison en a, elle (la robe ne fut pas le seul objet mis en vente ce WE à L.A, d'autres objets « mythiques » ayant appartenu à Julie Andrews, Audrey Hepburn etc. ont été vendus ). La raison donc ! Imaginons : je suis riche, très riche et je suis une inconditionnelle de tel ou tel artiste. Un objet lui appartenant est mis en vente (son premier biberon, sa voiture, sa brosse à dent...) je fais l'acquisition de l'objet convoité (payé comme il se doit une petite fortune), je le ramène chez moi et puis... Chez le fan, la groupie, l'admirateur effréné ou le collectionneur frénétique il y a à faire une vraie analyse du psyché, cela répondrait à bien des questions. Dans celles que je me pose, une me taraude plus que les autres : Pourquoi ne nous est-il plus possible, à un moment donné, de voir en l'Autre qu'un être humain avec sa grandeur mais aussi ses failles ? Quand cessons nous de le percevoir comme un simple mortel pour en faire un être immortel ? Je refuse une fois encore de m'improviser psychanalyste mais est-ce une manière, en projetant sur l'autre l'immortalité, d'apprivoiser notre propre mort ? Payer des millions de dollars un objet qui n'a qu'une valeur sentimentale ne serait-il pas comparable au doudou que serre l'enfant dans ses bras, la nuit, pour se sentir rassurer avant de s'endormir ? Hollywood est un leurre, je le sais pour avoir visité les studios Universal. Rien n'est plus factice que l'usine à cinéma. Décors en carton, villages, quartiers reconstitués mais pourtant source de rêve à travers le monde pour des millions de personnes. Wisteria Lane ; factice, Jurasik Park, factice (même ma fille de 7 ans n'a pas eu peur !) Retour vers le futur ; factice...
Des étudiants me demandent parfois : « Quel est votre écrivain préféré ? » je réponds : « je n'ai pas d'écrivain préféré, il y a des livres que j'aime plus que tout mais pas d'écrivain dont l'œuvre serait à ce point parfaite qu'elle susciterait en moi une admiration sans borne». J'aime marilyn Monroe pour sa fragilité, sa candeur, sa sensibilité à fleur de peau mais je déteste cette séduction outrancière qui fit d'elle un objet sexuel déshumanisé. J'admire Christian Bale pour son charme, son charisme, ses grands talents d'acteur mais abhorre ses colères d'une grossièreté sans nom. J'aime Balsac mais déteste sa misogynie etc.
4,6 millions de dollars ! Si j'avais 4,6 millions de dollars je ne sais pas ce que j'en ferais mais je sais ce que je n'en ferais pas !
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